No 52, avril 2000
lundi 1er octobre 2007
par ContrAtom

Dans ce numéro vous trouverez les reflets d’une actualité nucléaire qui bouge. D’abord en Grande-Bretagne les promoteurs du retraitement et de l’extraction de plutonium des déchets des centrales sont à la peine et ont été pris la main dans le sac de falsifications scandaleuses. Ce coup de pouce pourrait aider à entraîner une fermeture de l’usine de Sellafield, pour laquelle des habitant-e-s se battent depuis des années, comme nous l’avons fait contre Malville.

Est-ce à dire qu’il suffit d’assister en spectateurs/trices à l’effondrement programmé du nucléaire sous le poids de ses problèmes « techniques » croissants ou de ses problèmes économiques, en lien avec la « libéralisation » annoncée du marché de l’électricité ?

Loin de là à notre avis. Même si nos réacteurs fermaient la question des déchets resterait d’ailleurs brûlante. En France, on voit se développer ces temps des mobilisations très importantes sur cette question. En Suisse, le retour massif de déchets va commencer et poser des problèmes graves.

Et en Suisse également, les nucléocrates sont passés à la contre-offensive, même si sur le plan du discours ils ont dû en rabattre par rapport à leur arrogance d’antan. Leur machine de propagande distille des contre-vérités savantes sur les coûts prétendus d’un abandon du nucléaire. Il faut leur répondre, nous avons commencé dans ce journal.

De plus, le Conseil fédéral met en circulation un projet de Loi atomique d’orientation pronucléaire, qui se refuse, malgré tous les beaux discours, à fixer une quelconque limite à la durée de vie des centrales, dont les « autorités de sûreté » elles-mêmes sont forcées de concéder que la sécurité risque de se dégrader sous la pression de la dite « libéralisation ». Nous vous invitons, à ce sujet, à participer activement à la consultation populaire présentée dans nos deux dernières pages.

Pour septembre, se profile en outre une votation sur des taxes énergétiques qui font débat. Voir nos pages de 13 à 15 !

ContrAtom a du pain sur la planche, dans un contexte bien plus difficile que celui de notre combat « historique » contre Malville. Rester mobilisés, faire circuler l’information, trouver des formes adéquates de réponse aux défis de l’heure. Voilà des tâches, lourdes mais nécessaires, que nous nous sommes fixés.

Dans ce sens nous tenons à remercier tous particulièrement celles et ceux qui ont continué leur soutien financier à notre secrétariat, malgré le renoncement, sans doute temporaire, à l’emploi d’un permanent après le départ de Sylvie.

Nous invitons aussi vivement tous les lecteurs/trices de ce numéro à nous soutenir en acquittant le montant de leur abonnement 2000 ou en en souscrivant un.

La rédaction