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Articles par thèmes :
OMS - AIEA
Articles par pays :
Suisse
Journal par No :
No 62, février 2002
Auteurs :
Anne-Cécile Reimann
No 62, février 2002
Publié le samedi 29 septembre 2007

Notre feuilleton : Echange épistolaire entre ContrAtom et Ruth Dreifuss (suite mais pas fin !)

Résumé : En date du 7 mai 2001, dans le contexte des « Quinze ans après Tchernobyl » Contratom écrivait une lettre à Ruth Dreifuss pour lui demander si des études avaient été effectuées en Suisse par rapport aux « retombées » (au propre comme au figuré) de la catastrophe de Tchernobyl, tant sur la santé des habitant-e-s que sur l’environnement. En effet, si bon nombre d’informations nous parviennent de France :

Déclaration du ministère de la santé annonçant 9% d’augmentation des cancers de la thyroïde.Déclaration de l’office de la protection contre les radiations ionisantes, reconnaissant que cette pathologie avait doublé et même triplé selon le docteur Guille, spécialisé en médecine nucléaire.

Dépôt d’une plainte de 60 personnes, malades de la thyroïde, contre les autorités françaises, accusées de n’avoir pas imposé des mesures de protection en avril et mai 1986, etc…

Venant de Suisse, rien, pas l’ombre d’une statistique, aucune enquête officielle publiée dans la presse, silence radio ! D’où notre curiosité, et la raison de notre lettre à Ruth.

En deuxième partie de la missive, nous demandions à Madame Dreifuss de prendre position dans l’affaire des liens entre l’OMS et l’AIEA (agence internationale de l’énergie atomique) à l’occasion de l’assemblée mondiale de la santé qui devait débuter le 14 mai et à l’aquelle elle allait participer.

En réponse à cette lettre, notre ministre nous adressa, en date du 19 juin 2001, un courrier insipide, truffé de lieux communs, nous rappelant les mesures prises au moment de la catatrophe de Tchernobyl : recommandations diverses sur la consommation d’eau de citerne, reprenant ensuite l’argumentation éculée sur la radioactivité naturelle en Suisse qui contrarierait les mesures et rendrait très difficile une mise en évidence d’une augmentation des cancers : « - compte tenu de la faible dose ajoutée pour la population suisse par Tchernobyl, qui se situe dans les fluctuations des doses d’origine naturelle, on comprend mieux pourquoi une mise en évidence d’une augmentation statistiquement décelable des cas de cancer résultant de Tchernobyl dans notre pays apparaît comme étant très difficile »… puis, cerise sur le gâteau : « En ce qui concerne votre perception de l’OMS, nous la regrettons et ne pouvons que vous rendre attentif à la déclaration No 06 du 23 février 2001 de l’OMS (soit 10 jours après notre manif devant l’OMS !) qui confirme le souci d’indépendance de cette organisation dans ses actions et informations » C’est trop beau !

Eberlués et incrédules face à cette missive surréaliste, nous prîmes le parti de récrire une bafouille publiée in-extenso dans le contratom No 60, faisant part de notre déception face à tant de laxisme et exprimant notre incrédulité par rapport au fait que l’intéressée ait pu écrire elle-même de telles âneries, préférant croire dans notre grande bonté que des sbires (dont nous avions cru reconnaître la patte !) en étaient les auteurs !

Eh bien aux dernières nouvelles nos gentilles illusions sont proprement balayées : dans une lettre datés du 4 décembre 2001, Ruth persiste et signe : jugez vous-mêmes :

ContrAtom Mme Anne-Cécile Reimann Présidente Monsieur Paul Bonny Case postale 65 1211 Genève 8

"Madame la présidente, Monsieur,

Permettez-moi de revenir brièvement sur votre lettre du 6 septembre 2001, afin de préciser que je n’ai pas fait de déclaration officielle au nom de la Suisse lors de l’Assemblée mondiale de la santé au mois de mai dernier et que je n’ai pas - contrairement à ce que vous semblez supposer - pour habitude d’être instrumentalisée par mon entourage ; je signe donc mes lettres en toutes connaissances de cause sans qu’un échange de correspondance puisse m’échapper.

Sur le fond, je ne peux que répéter que je ne minimise aucunement l’ampleur de la catastrophe de Tchernobyl, ce qui d’ailleurs ressort clairement de ma première lettre du 19 juin 2001.

Je vous prie de croire, Madame la présidente, Monsieur, à l’expression de ma considéaration distinguée

Ruth Dreifuss

Conseillère fédérale"

Bon ! Alors maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Je sens que la tension monte ! La suite de l’histoiree au prochian numéro !

Anne-Cécile Reiman

 
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